Maître à penser, 'premiers z'amours', part 1

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SacriPanard
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Maître à penser, 'premiers z'amours', part 1

Message non lu par SacriPanard » 30 mars 2021, 11:45

Je ne savais pas où mettre les pieds, tout est verrouillé sur le forum de discussion générale, c’est très frustrant, sauf ce thème ici, une envie irrépressible de pondre mon gerbage de lecture quelque part, s’cusez moi m’dame, c’est une envie comme qui dirait « pressante », j’ai pas trouvé d’autres lieux publics ou poser mes graffitis de toilettes, ça sent un peu mais c’est la nature qui commande…sans aucune prétention.

« Comment l’être-donné-d’avance du monde de la vie peut-il maintenant devenir un thème propre et universel ? Ce n’est manifestement possible que par une altération totale de l’attitude naturelle, altération dans laquelle nous ne vivrons plus comme nous avons vécu jusqu’ici, en tant qu’hommes de l’existence naturelle, dans l’accomplissement constant de la validité du monde donné d’avance, et où bien plutôt nous nous abstiendrons constamment de cet accomplissement. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons atteindre de thème modifié et nouveau dans sa nature même : « la prè-donnée du monde en tant que tel, [..] qui possède et acquiert toujours sous de nouvelles figures dans notre vie de conscience son sens et sa valeur d’être, et de la façon dont il les possède et les acquiert. [..] La vie qui opère la validité du monde qui est celle de la vie naturelle ne se laisse pas étudier dans l’attitude de la vie mondaine naturelle. Nous avons donc besoin d’un renversement total de l’attitude, d’une épochè universelle d’une nature entièrement singulière. [..] Nous nous mouvons là [prè-donné] dans un flux d’expériences, de jugements, de valorisations, de décisions toujours nouveaux. En chacun de ces actes l’ego est orienté sur les objets de son monde ambiant, il s’occupe d’eux de telle ou telle façon. Ce sont ces objets qui sont ce dont il a conscience proprement dans ces actes, tantôt tout simplement comme autant de réalités, tantôt dans diverses modalités de la réalité (par exemple, comme possible, douteux..etc). [..] Les divers acquis de la vie antérieure ne sont pas des sédiments morts, et même l’arrière fond sans cesse co-conscient, bien que momentanément irrelevant et demeurant totalement hors de l’attention (par exemple … l’arrière fond du champ de perception) fonctionne bel et bien avec le reste, et lui donne toutes ses validations implicites.[..] Ainsi ce dont on a chaque fois actuellement conscience, et corrélativement le fait d’avoir actuellement conscience de lui-même, le fait d’être orienté-sur ..et occupé à .. ne cessent d’être enveloppés par une atmosphère de validations muettes, cachées mais co-fonctionnantes, par un horizon vivant [..] . Conformément donc à ce caractère d’horizon constamment fluant, toute validation accomplie simplement dans la vie mondaine naturelle présuppose toujours déjà d’autres validations [..] Il était nécessaire de faire ces remarques pour éclaircir les modes d’accomplissement de l’épochè universelle.[..] elle ne peut (pas) nous conduire si elle reste une abstention-d’accomplisement qui se déroulerait progressivement. Le fait de s’abstenir d’accomplir certaines validations particulières (comme cela a lieu par exemple dans un comportement critique, fondé sur des exigences théoriques ou pratiques) crée simplement pour chacune d’elles un nouveau mode de validation…[..] Mais au lieu de cette universalité de l’abstention qui procède progressivement, une toute autre sorte d’épochè universelle est possible, je veux dire celle qui d’un seul coup place hors de l’accomplissement général…cet [(autre)] accomplissement justement qui en tant « qu’attitude naturelle » unitaire, constitue le simple « vivre-là-dedans » dans son immédiateté. Grâce à l’abstention de cet accomplissement, qui inhibe tout le mode de vie dont le déroulement n’avait jusqu’ici jamais été interrompu, nous gagnons un complet changement de l’attitude de l’ensemble de la vie, un mode de vie totalement nouveau.. ce qu’on a atteint est une attitude où l’on s’installe au-dessus de la prè-donnée de la validité du monde, au-dessus de l’infinité de l’intrication des fondements cachés des validité mondaines qui reposent toujours les unes sur les autres, au-dessus du divers systématiquement unifié, dans lequel le monde possède et regagne sans cesse à nouveau sa teneur de sens et sa validité d’être [..] dans laquelle le monde est « là » (existe) pour la naïveté de vivre là-dedans, comme donné sans question, comme l’Universum de données-là-dedans. »

On peut de manière inquiétante dire que cette dernière citation n’est pas à mettre entre toutes les mains et peut représenter un anathème fondamental, sans doute un risque, pour ceux qui peuvent y voir, apercevoir ou prétendre à, une existence objectivée des formes et des idées, culturelles, politiques, sociales ou psychologiques. Le ‘subversif’ prend pied dans l’antithèse unitaire des hymnes nationaux, des prétentions de justice et d’universalité mondiale, « Universum des données là-dedans », dans leurs formes, leurs actes, « mondanités » de leurs « occupations », de leurs impérieux, ou dans l’invasif d’une psychologie liée à un là-dedans d’horizon en soi ou d’horizon culturel prè-donné, exigé.
La prétention de l’épochè (absence de jugement) est elle-même l’objet possible d’une validation culturelle, progressus méthodologique (prétention culturelle ou objectif comme intention et abstention, le mot est l’école sont connues narrativement, historiquement) d’une autre validation d’un pré-donné existant là, abstention d’un in infinitum, en soi absolument et catégoriquement le contraire des cultures en général, qui peuvent la valider par une valorisation ‘de bonne intelligence culturelle’, de compréhension, d’évidence, ainsi « attitude naturelle » du « vivre là-dedans », en particulier ouvertement pièges d’une psychologie « d’intrications », terminologie reprise ici ou là. Peut-on avoir l’objectivité de l’abstention d’un accomplissement, horizon de ce que l’on « est-donné », « est-objectivé-par-contrainte », peut-elle être en conséquence consciente ou est-elle une nature ou une conséquence structurelle, particularité « subversive » ? La reprendre pour l’occulter est tout l’art ou la science d’une culture, ou d’avoir à l’évincer pour une autre.

L’auteur nous répond.
« Naturellement – et cela aussi est à remarquer – l’épochè actuelle, « l’épochè transcendantale » est conçue comme une attitude habituelle, à laquelle nous nous décidons une fois pour toutes, ce n’est donc aucunement un acte passager, que sa répétition même laisserait à sa contingence et son isolement ».

Sa décision par rapport à une nature est sans doute un acte de conscience, ainsi on peut dire que l’acte conscient comme progressus, recherche, est une abstention de l’accomplissement d’un pré-donné, mode d’être qui n’est pas un « questionné, savoir », dualité de la contingence d’un savoir et d’une prétention par rapport à l’être.

« Par cette libération, et en elle, se trouve donnée la découverte de la corrélation universelle, absolument close en soi et absolument autonome, du monde lui-même et de la conscience du monde. Du côté de cette dernière ce qui est visé est la vie de conscience de la subjectivité qui opère la validation du monde, et donc de la subjectivité qui dans le permanence de ses acquis possède chaque fois le monde et dont l’activité lui donne aussi toujours à nouveau forme. Et finalement le résultat le plus vaste qu’il faille comprendre est le suivant : la corrélation absolue de l’étant, de quelque nature et de quelque sens qu’il soit, d’un côté et de l’autre de la subjectivité absolue, en tant qu’elle constitue le sens de la valeur d’être cette façon la plus vaste. »

A ce stade on est tenté impatiemment, d’être la puce du chien, je parle pour moi …bien sûr, d’avoir compris l’idée et d’en résumer d’un « trait de plume » l’intention par la précision d’un exemple mondain, de vouloir ‘reprendre’, ‘étant l’être de science Po culturel’ et l’objet de chaque attention. Effectivement c’est un premier pas vers un objectif, mais qui n’a pas la profondeur de cette « réduction » fondamentale de s’abstraire de toutes sciences, de tous savoirs, de toutes mondanités, ayant validité « d’étant-la-dedans » du monde prè-donné, la tâche est ainsi plus mondainement rébarbative mais particulièrement fondatrice, par elle-même sûrement une forme « d’orientation », un « la-dedans » de l’idée de soi dans le monde, ‘mère’ du savoir en tant qu’il est déjà chôse élaborée pré-donnée, immensité en conséquence d’une ouverture restée close jusqu’à présent.

« Nous excluons par conséquent toute connaissance, toute constatation de l’être vrai et des vérités prédicatives qui y correspondent, telles que la la vie dans son activité en fait usage pour sa praxis (les vérités de situations) ; mais aussi toutes les sciences [..] »

Mais alors « y’a-rien à dire », po plus raconter mes histoires, je parle encore pour moi …bien sûr ; que reste-il, Avant de lire sa fiche, l’auteur ou son savoir ? Hier il y avait un vide sans doute, aujourd’hui une fiche et une prétention certainement, une mondanité pré-donnée, une forme étant-là, une hierarchie, je suis la psychologie du Coq « d’ils ne peuvent savoir », je suis une mondanité de « l’abstention de dire », ‘vu qu’ils ne sont pas’... mais on s’éloigne grandement du problème. (‘immensité’ d’une orientation perçue ?)

« Comment ce thème donc peut-il devenir une tâche prise en elle-même, un champ de problèmes de travail, c’est ce qui demande encore plus de profondes réfléxions...Notre premier pas devrait être de remplir le vide de la généralité de notre thème [..] Par exemple voici les choses singulières de l’expérience ; je considère l’une d’entre elles. ‘La percevoir ’, même si elle est perçue sans autre altération, est quelque chose de très divers, c’est la voir, la toucher, la sentir, l’entendre ect… »

Le feminisme doit ici se satifaire intellectuellement de l’usage du feminin…, de son savoir ‘technique’, mais ce n’est pas le thème de l’auteur au-dessus et au delà de celui-ci, (ha tiens ?!) une autre immensité perceptible ?
Verrouillé

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