Coucou!
J'y vais moi aussi de mes tites histoires avec l'anpe et consorts...
1ere inscription, le conseiller : "on n'est pas là pour vous aider à trouver du travail."

moi : "euh... vous êtes là pour quoi, alors ?"
lui : "vous permettre de consulter et postuler à des offres d'emplois."
C'est celâââ, oui, oui, oui...
Examen de mon dossier : "la presse, c'est un peu sinistré en ce moment (nous sommes alors en 2003)... Vous parlez anglais, ça vous intéresse pas la restauration ? Non ? (

euh, pas trop, je veux faire du journalisme à la base, moi) Vous pouvez aller voir à CNPJ rue Blanche, c'est l'Anpe des journalistes."
Ok, merci, j'y vais.
Rue Blanche, ej me fais toiser: comment ose-je, moi jeune demandeur d'emploi, déranger la fonctionnaire à l'abri des aléas de la précarité ? C'est vraiment aller tirer les moustaches du tigre pendant son sommeil : "Nos annonces sont exclusivement réservées à des journalistes professionnels. Vous avez une carte de presse ?"
Ben non, connasse, paske si j'en avais une, cela voudrait dire que 70% de mes revenus proviennent du journalisme, donc, que je serais actif et que je n'aurais pas besoin de venir te voir!
Quelque temps plus tard, je fomente un projet de documentaire vidéo, et je repense à la rue Blanche, en me disant : "donne-leur une nouvelle chance, t'as un projet, ils vont pouvoir t'aider concrètement : conseils, contacts, astuces..." Donc je me pointe là-bas, (tiens, ce n'est plus une tigresse acariâtre mais une tortue mâle mal réveillée) et consulte la liste des ateliers professionnels proposés. Coup de bol, j'en trouve un dont l'intitulé (vous avez un projet mais vous ne savez pas comment le mettre en valeur ou un truc du genre) s'apparente mas o menos à mon cas, bellou! Je m'inscris, ok, pour la semaine prochaine, la session durera 4h comme au bac. J'avoue avoir été impressionné en bien par la durée de l'atelier sur la feuille.
Arrive le grand jour de l'atelier. Mon projet dans le sac, plein d'espoir et de bonne volonté, je vais y arriver je le sais, à nous deux musashi!!!Animateur de l'atelier : la vieille tortue mâle, toujours pas réveillée. ous sommes dans la petite salle du dessous. A 13h, nous sommes 2, la tortue et moi

. A 13h30... ben, nous sommes toujours 2!

et la tortue lance l'atelier en me disant que je suis en fait la seule personne à m'être inscrite... Et là, je me dis "tant mieux, je vais pouvoir le cuisiner à donf, je vais tous les niquer, yeah!!"
(Notez bien mon optimisme e ma foi dans les institutions étatiques, je vous prie.)
Hélaaaaas, une amère désillusion m'attend : oui, breben, moi aussi j'ai reçu les cahiers dont tu parles avec Martine qui a un BTS gestion et qui envisage de se reconvertir dans la danse professionnelle! (sans déc) et des questionnaires psycho à se taper la tête contre les murs. Putain, 4 heures à tenir, ça va être dur, aaaarrgh. Y'avait même un cahier de corrigés que je ne pouvais feuilleter qu'après avoir conscencieusement rempli le premier.............................................................................
Affreux. Une solution : jouer au con : j'ai pris mon temps pour tout lire, oui, tout lire du cahier d'exercice. Ca m'a pris 10 minutes grand maximum, en m'extasiant sur la police et la casse. J'ai rempli leur truc, mais même en allant le plus lentement possible, ça a duré un quart d'heure. J'étais affligé. Et j'attends... Longtemps.
Tortue tourne la tête vers moi :
"vous avez terminé ?"
Oui.
"Vous avez des remarques à faire à l'issue de cet exercice ?"
(Je me suis lâché)Ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, votre truc de devoir de vacances, là, c'est à destination de personnes qui n'ont pas d'éducation ou qi ne savent pas se débrouiller. C'est complètement infantilisant!
Tortue essaie de sauver la face en sortant un argument massue :
"Vous savez, ce n'est pas nous qui élaborons ces cahiers... (j'attends la suite et heureusement que je suis assis, les amis)
C'est fait par des Canadiens." Tatatiiiinnnn.
Et alors ? les Canadiens n'ont rien à voir. je suis venu car j'avais un projet concret que je souhaite mettre sur pied, j'espérais des conseils concrets, blablabla mes études de journalisme et la volonté d'en vivre... je lui tends mon dossier de doc et mon CV :
"Oui, c'est clair que cet atelier n'est pas adapté pour vous." Il m' apprend ensuite que tous les autres proposés sont du même acabit. Ah, d'accord. Super la rue Blanche! j'ensuis sorti il devait être 14h30 à tout péter.
Quelques mois plus tard (et toujours au chomdu) à la Cité des métiers, je recherche une formation de jri :
"C'est cher une foramtion tout seul, vous savez, monsieur, vous devriez en chercher une qui soit prise en charge par le crif."
Ben oui, c'est pour ça que je viens vous voir, madame. Moi, no thunes.
"On voir ce que l'on peut trouver" Elle est gentille et croit en son taf. Honnêtement. On arrive à récupérer plusieurs numéros de formations possible dans les métiers de la presse et de l'image. On y croit, on y croit!
Ben, non, paske voilà comment ça marche :
1) la formation que vous voulez faire doit exister. Dans les classeurs anpe, s'entend.
2) ces mêmes classeurs ne sont pas tous à jours (dixit la conseillère).
3)bref, vous avez le numéro de formation, il faut maintenant se reporter à la grille de répartition : c'est à dire le degré de priorité de demande de la formation et ses possiblités de financements. Financement par le crif et institutions, vous-même, ou les deux.
5) Les 3 degrés sont : prioritaire, indéfini et exclu.
6) toutes celles qui m'intéressaient étaient classées indéfinies ou exclu, donc tout aurait été pour ma pomme.
OPI et objectif emploi individuel : j'ai testé aussi... Une ancienne journaliste reconvertie dans la formation, dans le 12e... Très sympa, mais même moi je sentais qu'elle galérait pour elle dans ce qu'elle me racontait de ses projets (20 ans d'absence, la fraîcheur des contacts, hum....) alors, redonner confiance en soi pour qu'il fasse une lettre de motivation béton...
Ce qui m'amène à vous poser une question : vous savez écrire une lettre de motivation ? Vous savez vous vendre VOUS et pas votre produit ? Moi non, je peux faire l'article den'importe quoi mais ma personne, je sais pas, ça passe pas. Si vous voulez, j'en posterai une qu'on la discute ensemble...
Les rdv anpe : à mon dernier, je me suis retrouvée face à une personne en CDD, eh oui! Qui vivait dans une situation pire que la mienne....
Je ne vous parlerai pas des regards noirs des employés quand je leur demande de mettre du papier dans la photocopieuse pour photocopier mes fiches rome.
Pourtant, je continue à chercher, et archiver mes candidatures et mes trop rares réponses (1 sur 40 en gros, pour dire non, of course) même si je suis de plus en plus désabusé avec le temps. Je reste un farouche partisan du service public, enfin je crois. Je cherche dans la comm maintenant, (le journalisme, j'ai fait une croix dessus, puis j'ai pratiquement pas de traces de mes reportages passés, en plus). Et mes droits vont arriver à leur fin, m copine aussi, et on a bébé à s'occupper. Je commence à me dire que caissier à monop a un certain charme, et au moins, ça fait des sous pour payer le loyer et la nounou...
Alors oui, moi aussi, je suis d'accord pour réformer l'anpe, qu'il y ait une véritable adéquation entre les employés et les demandeurs d'emplois. Mais bon...