Sous quel format soumettre ses articles?
Sous quel format soumettre ses articles?
Journaliste débutante, j'ai eu une très mauvaise expérience avec le journal "Ouest France". Ils ont bien publié mon article, mais tellement édité, par quelqu'un sans aucune logique grammaticale ni compréhension du sujet, que l'article est beaucoup trop mauvais pour que je puisse l'inclure dans mon portfolio.
Lorque vous proposez des articles, comment les soumettez-vous? Sur un support numérique, pour éviter les modifications abusives et inutiles? Si c'est le cas, le gens prennent-ils le temps de lire le support? Faut-il envoyer ses articles par mail?
Lorque vous proposez des articles, comment les soumettez-vous? Sur un support numérique, pour éviter les modifications abusives et inutiles? Si c'est le cas, le gens prennent-ils le temps de lire le support? Faut-il envoyer ses articles par mail?
Bonjour Mirkajo,
Malheureusement, ce n'est pas parce que tu enverras ton article sous tel ou tel format qu'il ne sera pas modifié, voire (comme dans ton cas) charcuté. Il faut bien sûr l'envoyer au format numérique : plus aucun journal (sauf un, que je ne citerai pas, mais c'est surprenant) n'accepte de papier manuscrit, ou tapé à la machine. Il faut pouvoir récupérer le texte facilement. Donc format word ou équivalent. Par mail, c'est le plus simple.
Le mieux, dans le cas d'Ouest France, c'est de joindre la personne avec qui tu étais en contact, et de lui expliquer diplomatiquement pourquoi tu n'es pas contente de ce qu'ils ont fait de ton article.
Mais ça fait partie des côtés agaçants de notre métier : alors que la loi sur le droit d'auteur spécifie que personne ne devrait toucher nos textes sans notre accord, dans les faits, ils sont parfois charcutés sans qu'on puisse faire grand chose.
Malheureusement, ce n'est pas parce que tu enverras ton article sous tel ou tel format qu'il ne sera pas modifié, voire (comme dans ton cas) charcuté. Il faut bien sûr l'envoyer au format numérique : plus aucun journal (sauf un, que je ne citerai pas, mais c'est surprenant) n'accepte de papier manuscrit, ou tapé à la machine. Il faut pouvoir récupérer le texte facilement. Donc format word ou équivalent. Par mail, c'est le plus simple.
Le mieux, dans le cas d'Ouest France, c'est de joindre la personne avec qui tu étais en contact, et de lui expliquer diplomatiquement pourquoi tu n'es pas contente de ce qu'ils ont fait de ton article.
Mais ça fait partie des côtés agaçants de notre métier : alors que la loi sur le droit d'auteur spécifie que personne ne devrait toucher nos textes sans notre accord, dans les faits, ils sont parfois charcutés sans qu'on puisse faire grand chose.
Conseil de SR
Je comprends que ça déplaise aux journalistes de voir leur article dénaturé.
Un bon SR ne doit pas transformer un texte et se doit d'être précis en grammaire, c'est clair, mais il est souvent obligé de réduire.
Le problème, c'est que, quand on leur demande 3 feuillets (4 500 signes), beaucoup de journalistes produisent un article de 6500, voire plus ! Sans parler de certains qui font du remplissage avec des nombres d'adjectifs superfétatoires et de blablas inutiles. Ils font de la littérature et pas du journalisme. Le B. A. BA d'un journaliste, c'est d'apporter des infos (vérifiées), d'être concis et compréhensible par tout un chacun. On n'est pas là pour se faire plaisir, mais pour informer ou distraire.
OK, on peut déjà expliquer aux rédacteurs ce que l'on attend d'eux, mais parfois, rien à faire, certains ne veulent pas comprendre et se lâchent, surtout si le sujet les passionne.
Je ne parle pas bien sûr des cas où un sujet change de place et se retrouve dans un petit encadré. Là, il n'y a rien à y faire, le rédac-chef décide et c'est à raccourcir.
Donc, chers collègues, tenez-vous d'abord bien au calibrage et éviter de délayer, en gardant bien à l'esprit le ton et le style du support pour lequel vous écrivez : vous aurez ainsi moins de surprise à la parution…
Un bon SR ne doit pas transformer un texte et se doit d'être précis en grammaire, c'est clair, mais il est souvent obligé de réduire.
Le problème, c'est que, quand on leur demande 3 feuillets (4 500 signes), beaucoup de journalistes produisent un article de 6500, voire plus ! Sans parler de certains qui font du remplissage avec des nombres d'adjectifs superfétatoires et de blablas inutiles. Ils font de la littérature et pas du journalisme. Le B. A. BA d'un journaliste, c'est d'apporter des infos (vérifiées), d'être concis et compréhensible par tout un chacun. On n'est pas là pour se faire plaisir, mais pour informer ou distraire.
OK, on peut déjà expliquer aux rédacteurs ce que l'on attend d'eux, mais parfois, rien à faire, certains ne veulent pas comprendre et se lâchent, surtout si le sujet les passionne.
Je ne parle pas bien sûr des cas où un sujet change de place et se retrouve dans un petit encadré. Là, il n'y a rien à y faire, le rédac-chef décide et c'est à raccourcir.
Donc, chers collègues, tenez-vous d'abord bien au calibrage et éviter de délayer, en gardant bien à l'esprit le ton et le style du support pour lequel vous écrivez : vous aurez ainsi moins de surprise à la parution…
Merci des conseils! A vrai dire, l'article a ete envoye il y a un bout de temps, avant meme que je ne sois apprentie journaliste lol.... et il s'agissait simplement de quelquechose ecrit a leur demande suite a un voyage humanitaire. Donc l'affaire est "classee" - je voulais juste eviter que cela se reproduise a l'avenir maintenant que je vais regulierement envoyer des articles 

Bonjour,
Dans le cas d'une proposition d'un article :
je voulais savoir s'il est possible ou complètement idiot ou inutile, de l'envoyer en format image (une image en PDF par exemple, ou un bête JPG dans le cas où l'interlocuteur aurait une visionneuse pratique et agréable) ...
Si une rédac est intéressée et veut intégrer l'article ou le modifier, elle devra en faire part à son auteur pour qu'il renvoie le texte dans un autre format
(sauf à s'amuser à recopier le texte dans son intégralité sous la dictée d'un de ses collègues
... C'est plausible aussi bien sûr, y'a des dingues partout
...)
Dans le cas d'une proposition d'un article :
je voulais savoir s'il est possible ou complètement idiot ou inutile, de l'envoyer en format image (une image en PDF par exemple, ou un bête JPG dans le cas où l'interlocuteur aurait une visionneuse pratique et agréable) ...
Si une rédac est intéressée et veut intégrer l'article ou le modifier, elle devra en faire part à son auteur pour qu'il renvoie le texte dans un autre format



Ca risque de fortement énerver la rédaction :SuePitt a écrit :je voulais savoir s'il est possible ou complètement idiot ou inutile, de l'envoyer en format image (une image en PDF par exemple, ou un bête JPG dans le cas où l'interlocuteur aurait une visionneuse pratique et agréable) ...
- ça démontre une grande méfiance envers elle
- c'est plus compliqué et plus long que si tu envoyais en word. Or, les rédactions sont toujours dans l'urgence et rejettent tout ce complique les choses.
De toute façon, il est plutôt déconseiller d'envoyer les textes tout faits : mieux vaut proposer le sujet à la rédac, voir si ça les intéresse (et si oui, quelle taille, quel angle exact...), puis rédiger.
Tout est possible mais cela me semble totalement idiot !SuePitt a écrit :Bonjour,
Dans le cas d'une proposition d'un article :
je voulais savoir s'il est possible ou complètement idiot ou inutile, de l'envoyer en format image (une image en PDF par exemple, ou un bête JPG dans le cas où l'interlocuteur aurait une visionneuse pratique et agréable) ...
Si une rédac est intéressée et veut intégrer l'article ou le modifier, elle devra en faire part à son auteur pour qu'il renvoie le texte dans un autre format(sauf à s'amuser à recopier le texte dans son intégralité sous la dictée d'un de ses collègues
... C'est plausible aussi bien sûr, y'a des dingues partout
...)
Chaque directeur de publication, chaque rédacteur en chef reste maître de ce qui est publié dans son canard - tant sur le fond que sur la forme...
C'est d'ailleurs pour cette raison, entre autres, que les secrétaires de rédaction sont considérés comme journalistes et, à ce titre, ont leur carte de presse.
J'avoue que cette petite discusion me fait sourire. Et tout particulièrement le message de Mirkajo, "journaliste débutante" qui juge que son article rewrité par un SR et... validé par un rédacteur en chef de Ouest France (qui n'est pas un fanzine rédigé entre deux bières) est désormais "tellement mauvais" qu'elle ne peut "l'inclure dans son portfolio"...

Si vous estimez que votre papier a été "charcuté" ou si son fond a été passablement modifié, bref si vous ne reconnaissez plus vos petits, vous pouvez en parler à celui qui vous l'a commandé.
Mais faites quand même gaffe à ne pas passer pour un petit ouistiti de 20 piges qui aurait l'outrecuidance d'apprendre à un vieux singe à faire la grimace.
Enfin, surtout si vous voulez vivre de votre plume...
Le journalisme est AUSSI une école d'humilité !
PS : en général, on commence par proposer un "sujet"... pas un article clé en main

Merci pour vos points de vue.
J'essayais surtout de trouver une solution simple (car ça l'est d'un point de vue technique) pour ceux qui ont déjà retrouvé un de leurs articles publié dans un journal quelques mois après que ce même journal les a rembarrés... Je ne sais pas si c'est chose courante, je ne me suis basée que sur les témoignages présents sur ce forum.
Cela dit c'est quand même mieux d'en parler au responsable de la "boucherie". S'il est sage, il écoutera. S'il est humble il reconnaîtra ses erreurs...
J'essayais surtout de trouver une solution simple (car ça l'est d'un point de vue technique) pour ceux qui ont déjà retrouvé un de leurs articles publié dans un journal quelques mois après que ce même journal les a rembarrés... Je ne sais pas si c'est chose courante, je ne me suis basée que sur les témoignages présents sur ce forum.
--> J'osais espérer que les rédactions auraient plutôt tendance à faire preuve de compréhension (elles doivent bien être au courant que des "arnaques" existent, non?). Dommage.cilou a écrit :Ca risque de fortement énerver la rédaction :
- ça démontre une grande méfiance envers elle (...)
--> Pour la défense de Mirkajo, je crois que cette humilité doit pouvoir fonctionner dans les deux sens ! Ce n'est pas parce qu'on est âgé ou qu'on a une énorme expérience (ou les 2) qu'on fait TOUJOURS mieux que les autres (qu'ils soient débutants ou pas). 'me semble en tout cas...ann65 a écrit :Le journalisme est AUSSI une école d'humilité !

Cela dit c'est quand même mieux d'en parler au responsable de la "boucherie". S'il est sage, il écoutera. S'il est humble il reconnaîtra ses erreurs...
ann65 a écrit :
J'avoue que cette petite discusion me fait sourire. Et tout particulièrement le message de Mirkajo, "journaliste débutante" qui juge que son article rewrité par un SR et... validé par un rédacteur en chef de Ouest France (qui n'est pas un fanzine rédigé entre deux bières) est désormais "tellement mauvais" qu'elle ne peut "l'inclure dans son portfolio"...C'est mignon !
)

Je suis debutante mais pas forcement completement nulle et incompetente (laureate du concours de jeune reporter 2008) (ce qui ne m'empeche pas de me rendre compte que j'ai encore enormement a apprendre)

Si j'avais donne l'article en entier, c'est qu'il s'agissait de benevolat. Ouest-France prend des comptes-rendus de voyages humanitaires et a chaque fois c'est un membre de l'asso qui ecrit - ce coup la, je me suis portee volontaire! J'etais heureuse de le faire, moins quand j'ai vu le journal...

Dernière modification par Mirkajo le 28 nov. 2008, 21:46, modifié 1 fois.
Il y a des mauvais SR et il y a des mauvais journalistes, qui n'aiment pas quand on touche à leurs articles et/ou qui ne savent pas reconnaître leurs bêtises.
De toute façon, quand une connerie passe, c'est le SR ou le réviseur qui est mis en cause. Mais quand un article est retouché, voire « viandé » ou « volé », c'est sur le strict respect de la ligne éditoriale voire la mauvaise foi que l'on achoppe.
Pourquoi donc une jeune journaliste voudrait-elle envoyer ses articles sous forme d'images, au risque de se griller ?
Cela n'empêche d'abord pas le pomme-C – pomme-V, et surtout, cela montre qu'on a une très haute estime de soi et de son travail ; ce qui fait plutôt fuir dans la profession.
Comme disent les Anglo-Saxons : « Full me once, shame on you! Full me twice, shame on me! »
Bonne chance pour la suite !
De toute façon, quand une connerie passe, c'est le SR ou le réviseur qui est mis en cause. Mais quand un article est retouché, voire « viandé » ou « volé », c'est sur le strict respect de la ligne éditoriale voire la mauvaise foi que l'on achoppe.
Pourquoi donc une jeune journaliste voudrait-elle envoyer ses articles sous forme d'images, au risque de se griller ?
Cela n'empêche d'abord pas le pomme-C – pomme-V, et surtout, cela montre qu'on a une très haute estime de soi et de son travail ; ce qui fait plutôt fuir dans la profession.
Comme disent les Anglo-Saxons : « Full me once, shame on you! Full me twice, shame on me! »
Bonne chance pour la suite !
Quelques solutions simples et :SuePitt a écrit :J'essayais surtout de trouver une solution simple (car ça l'est d'un point de vue technique) pour ceux qui ont déjà retrouvé un de leurs articles publié dans un journal quelques mois après que ce même journal les a rembarrés...
- ne pas envoyer des articles tout faits, mais discuter auparavant avec le rédac chef sur le type de sujets qui l'intéresse, sa manière de travailler... puis proposer des sujets et se mettre d'accord sur la taille, l'angle, les délais et la rémunération avant tout envoi d'article. C'est ça, l'étape indispensable.
- envoyer l'article uniquement quand tout ça est défini, avec une trace écrite (ou du moins un mail) du rédac'chef sur cet accord. Si on est méfiant, il est possible de s'envoyer à soi-même par courrier son article (et surtout de ne pas l'ouvrir), le cachet de la poste fera foi de ton antériorité. Simple, mais efficace.