Contrat Professionnalisation
Avant d'aller lui afficher la convention collective, j'attire ton attention sur une chose : est qualifié de "Journaliste stagiaire" dans la convention collective, un journaliste professionnel ayant sa carte de presse depuis moins de 2 ans. Moins de un an si tu sors d'une école reconnue.
Cela ne concerne pas les contrats pro, qui sont considérés comme étant encore en formation.
Cela ne doit pas t'empêcher d'aller négocier. Mais si tu demande 1700 €, non seulement tu risques le ridicule, mais aussi des problèmes avec ton employeur...
Cela ne concerne pas les contrats pro, qui sont considérés comme étant encore en formation.
Cela ne doit pas t'empêcher d'aller négocier. Mais si tu demande 1700 €, non seulement tu risques le ridicule, mais aussi des problèmes avec ton employeur...
Surtout, un contrat de pro ne touche que 80% du salaire minimum de sa convention collective (un peu moins s'il a moins de 21 ans, et plus si son employeur est ultra généreux). Du coup, il faudrait vérifier les grilles de la PQR, mais j'ai l'impression que la Voix est juste dans les clous, ni plus ni moins, non?
Sur les avantages du contrat de pro, je dirais : associer la formation et le boulot. Aller s'aérer la tête à l'école quand la locale te sort par les yeux, et à l'inverse mettre en pratique ce que tu apprends sur le terrain quand tu en as marre de t'exercer sur les reportages de Noël aux galeries Lafayette...
Quant au statut de stagiaire, letibelim, il concerne les contrats pro au bout de trois fiches de paie comme n'importe quel journaliste. Les journalistes en contrat de professionnalisation sont salariés et non étudiants.
Il y a plein de posts sur le forum, qui pourront répondre à la plupart de vos questions, plein de gens qui ont galéré pour trouver des employeurs, plein de gens qui se sont demandé si leur profil collait... Faites une petite recherche, vous en saurez déjà plus.
Une chose est sûre : en sortant de contrat de pro, il me semble qu'on est mieux armé pour affronter la suite. Deux ans d'expérience professionnelle, la carte de presse pour crédibiliser tout ça, une ligne de CV disant qu'on a été formé, quelques contacts récupérés par les formateurs, ça n'est pas rien ! On est aussi bien plus au fait des réalités du métier, des difficultés et des plaisirs, plus modestes parce qu'on a souvent travaillé deux ans dans un canard pas ultra réputé (sauf exceptions, bien sûr), on est aussi plus conscient des contraintes d'une rédaction. Par exemple, avoir tâté deux ans du SR dans un hebdo local te passe l'envie de rendre une pige en retard... Pas sûre que ça soit forcément le cas quand on sort de formation initiale, la tête encore pleine de rêves de gloire... Typiquement, une réflexion que je m'étais faite pendant une de mes semaines à l'école : assis sur les marches de ladite école, un type un peu péteux, lunettes rectangulaires, clope au bout des doigts, mèche à la Biolay, glosait sur l'interview qu'il venait de faire de François Hollande (c'était pendant la pré-campagne présidentielle). Sûrement vachement impressionnant, mais il en parlait comme si Le Monde allait en faire sa manchette, un peu blasé. Moi, je venais d'interviewer par téléphone (car malheureusement le contrat de pro continue souvent de bosser pour son canard quand il est à l'école) un président de club d'athlé sur ma locale, au sujet de la destruction de son stade pour y passer une autoroute. Beaucoup moins sexy. Oui, mais voilà : cette itw d'Hollande, qui l'a lue? Hors de l'école, personne. Celle de l'athlète, en revanche, les 400 ou 500 lecteurs de mon secteur l'avaient entre les mains la semaine suivante, et pas question d'écrire de conneries, le lecteur de presse locale peut se montrer très réactif... Je ne sais pas si c'est bien clair, tout ça pour dire que le contrat de pro est une formidable école du terrain, de la modestie, de la réalité, de la conscience professionnelle. Last but not least, on y apprend aussi à fréquenter ses confrères, pas toujours évident...
Quant au profil "fac de droit", pas d'inquiétude : le recrutement des sessions de contrat de pro est plus varié que celui des formations initiales. Certains ont tout juste le bac, d'autres des maîtrises, certains ont une spécialité, d'autres restent généralistes... Avoir un profil un peu affûté me semble d'ailleurs plutôt un avantage pour trouver un employeur. J'ai bien dit "me semble".
Sur les avantages du contrat de pro, je dirais : associer la formation et le boulot. Aller s'aérer la tête à l'école quand la locale te sort par les yeux, et à l'inverse mettre en pratique ce que tu apprends sur le terrain quand tu en as marre de t'exercer sur les reportages de Noël aux galeries Lafayette...
Quant au statut de stagiaire, letibelim, il concerne les contrats pro au bout de trois fiches de paie comme n'importe quel journaliste. Les journalistes en contrat de professionnalisation sont salariés et non étudiants.
Il y a plein de posts sur le forum, qui pourront répondre à la plupart de vos questions, plein de gens qui ont galéré pour trouver des employeurs, plein de gens qui se sont demandé si leur profil collait... Faites une petite recherche, vous en saurez déjà plus.
Une chose est sûre : en sortant de contrat de pro, il me semble qu'on est mieux armé pour affronter la suite. Deux ans d'expérience professionnelle, la carte de presse pour crédibiliser tout ça, une ligne de CV disant qu'on a été formé, quelques contacts récupérés par les formateurs, ça n'est pas rien ! On est aussi bien plus au fait des réalités du métier, des difficultés et des plaisirs, plus modestes parce qu'on a souvent travaillé deux ans dans un canard pas ultra réputé (sauf exceptions, bien sûr), on est aussi plus conscient des contraintes d'une rédaction. Par exemple, avoir tâté deux ans du SR dans un hebdo local te passe l'envie de rendre une pige en retard... Pas sûre que ça soit forcément le cas quand on sort de formation initiale, la tête encore pleine de rêves de gloire... Typiquement, une réflexion que je m'étais faite pendant une de mes semaines à l'école : assis sur les marches de ladite école, un type un peu péteux, lunettes rectangulaires, clope au bout des doigts, mèche à la Biolay, glosait sur l'interview qu'il venait de faire de François Hollande (c'était pendant la pré-campagne présidentielle). Sûrement vachement impressionnant, mais il en parlait comme si Le Monde allait en faire sa manchette, un peu blasé. Moi, je venais d'interviewer par téléphone (car malheureusement le contrat de pro continue souvent de bosser pour son canard quand il est à l'école) un président de club d'athlé sur ma locale, au sujet de la destruction de son stade pour y passer une autoroute. Beaucoup moins sexy. Oui, mais voilà : cette itw d'Hollande, qui l'a lue? Hors de l'école, personne. Celle de l'athlète, en revanche, les 400 ou 500 lecteurs de mon secteur l'avaient entre les mains la semaine suivante, et pas question d'écrire de conneries, le lecteur de presse locale peut se montrer très réactif... Je ne sais pas si c'est bien clair, tout ça pour dire que le contrat de pro est une formidable école du terrain, de la modestie, de la réalité, de la conscience professionnelle. Last but not least, on y apprend aussi à fréquenter ses confrères, pas toujours évident...
Quant au profil "fac de droit", pas d'inquiétude : le recrutement des sessions de contrat de pro est plus varié que celui des formations initiales. Certains ont tout juste le bac, d'autres des maîtrises, certains ont une spécialité, d'autres restent généralistes... Avoir un profil un peu affûté me semble d'ailleurs plutôt un avantage pour trouver un employeur. J'ai bien dit "me semble".
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- Inscription : 10 oct. 2007, 12:20
- Contact :
Dans la fournée 2005 - 2007 des contrats-pro de l'ESJ, la qualification des "élus" débutait à bac + 3 et culminait à bac + 5, avec une Sciences-Po Paris dans le lot.
Je ne sais pas s'il en va de même pour la nouvelle promo.
Et je corrobore les propos tenus plus haut : le contrat-pro, ça apprend l'humilité. Les lecteurs sont beaucoup plus réactifs en locale, prêts à te bouffer à la première virgule de travers (certains courriers sont d'ailleurs à encadrer !). Et on est loin, en effet, des rêves de grandeur formulés souvent à voix haute par les étudiants du cursus "général". Un véritable choc de mentalités pour certains.
Mais si vous voulez savoir d'emblée à quoi ressemble un journal, une rédaction, c'est bien ce cursus qu'il faut choisir. Avec tout ce qu'il comporte comme avantage et inconvénients.
En tout cas, je souhaite bon courage à ceux qui ambitionnent de s'y lancer.
Et j'en profite pour passer un petit coucou à mon pote kiwok.
Je ne sais pas s'il en va de même pour la nouvelle promo.
Et je corrobore les propos tenus plus haut : le contrat-pro, ça apprend l'humilité. Les lecteurs sont beaucoup plus réactifs en locale, prêts à te bouffer à la première virgule de travers (certains courriers sont d'ailleurs à encadrer !). Et on est loin, en effet, des rêves de grandeur formulés souvent à voix haute par les étudiants du cursus "général". Un véritable choc de mentalités pour certains.
Mais si vous voulez savoir d'emblée à quoi ressemble un journal, une rédaction, c'est bien ce cursus qu'il faut choisir. Avec tout ce qu'il comporte comme avantage et inconvénients.
En tout cas, je souhaite bon courage à ceux qui ambitionnent de s'y lancer.

Et j'en profite pour passer un petit coucou à mon pote kiwok.

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C'est un parcours du combattant ce contrat de professionnalisation. Pourtant économiquement pour l'entreprise, c'est pas trop mal...Jajajournal a écrit :Dans la fournée 2005 - 2007 des contrats-pro de l'ESJ, la qualification des "élus" débutait à bac + 3 et culminait à bac + 5, avec une Sciences-Po Paris dans le lot.
Je ne sais pas s'il en va de même pour la nouvelle promo.
Et je corrobore les propos tenus plus haut : le contrat-pro, ça apprend l'humilité. Les lecteurs sont beaucoup plus réactifs en locale, prêts à te bouffer à la première virgule de travers (certains courriers sont d'ailleurs à encadrer !). Et on est loin, en effet, des rêves de grandeur formulés souvent à voix haute par les étudiants du cursus "général". Un véritable choc de mentalités pour certains.
Mais si vous voulez savoir d'emblée à quoi ressemble un journal, une rédaction, c'est bien ce cursus qu'il faut choisir. Avec tout ce qu'il comporte comme avantage et inconvénients.
En tout cas, je souhaite bon courage à ceux qui ambitionnent de s'y lancer.
Et j'en profite pour passer un petit coucou à mon pote kiwok.
Je fais partie de la nouvelle fournée ESJ !
Je quitte avec bonheur la fac et un master qui ne me plait pas du tout.
Quelqu'un pourrait-il m'en dire un peu plus, sur le contenu de la formation?
Pour l'instant, tout ce qu'on m'en a dit est positif, mais je suis impatiente et aimerai en savoir un peu plus avant janvier
Merci !
Je quitte avec bonheur la fac et un master qui ne me plait pas du tout.
Quelqu'un pourrait-il m'en dire un peu plus, sur le contenu de la formation?
Pour l'instant, tout ce qu'on m'en a dit est positif, mais je suis impatiente et aimerai en savoir un peu plus avant janvier
Merci !
Tututut Jaja ! Un autre contrat pro ESJ 2005/07 se cache dans ce topic. Sauras-tu le retrouver ?
Pour pawazaite, félicitations ! La formation est très bonne effectivement. Disons que tu disposes du matos ESJ (t'as de la chance en plus, ils viennent d'en changer) et les cours, dans l'ensemble, sont très pertinents. Ce sont des formations courtes (de trois à cinq jours) qui ratissent large : droit des médias, techniques d'écriture, traitement de l'actu économique et sociale, culturelle, sportive, faits divers, comment aborder un conseil municipal, le trib, partir à la chasse aux sujets, rédaction d'un journal école... Voilà, en gros. Après, je ne sais pas dans quel canard tu viens d'être embauchée, mais si c'est à la Voix du Nord, tu disposes en plus de formations internes. L'intérêt, c'est de pouvoir appliquer immédiatement sur le terrain ce que tu as appris à l'école. Et c'est très efficace! Quand on jette un coup d'oeil sur ses papiers d'il y a deux ans...whaou. Par contre, tu seras un peu au départ la "poubelle" de la rédaction, c'est à dire que tu traiteras les sujets dont personne ne veut (AG des retraités de la CFDT, galette des rois de la municipalité...) Mais passée cette inévitable période où tu devras prendre tes marques, tu t'éclateras très vite. Et même ces sujets-ci, tu les traiteras avec tout l'enthousiasme de tes débuts

Pour pawazaite, félicitations ! La formation est très bonne effectivement. Disons que tu disposes du matos ESJ (t'as de la chance en plus, ils viennent d'en changer) et les cours, dans l'ensemble, sont très pertinents. Ce sont des formations courtes (de trois à cinq jours) qui ratissent large : droit des médias, techniques d'écriture, traitement de l'actu économique et sociale, culturelle, sportive, faits divers, comment aborder un conseil municipal, le trib, partir à la chasse aux sujets, rédaction d'un journal école... Voilà, en gros. Après, je ne sais pas dans quel canard tu viens d'être embauchée, mais si c'est à la Voix du Nord, tu disposes en plus de formations internes. L'intérêt, c'est de pouvoir appliquer immédiatement sur le terrain ce que tu as appris à l'école. Et c'est très efficace! Quand on jette un coup d'oeil sur ses papiers d'il y a deux ans...whaou. Par contre, tu seras un peu au départ la "poubelle" de la rédaction, c'est à dire que tu traiteras les sujets dont personne ne veut (AG des retraités de la CFDT, galette des rois de la municipalité...) Mais passée cette inévitable période où tu devras prendre tes marques, tu t'éclateras très vite. Et même ces sujets-ci, tu les traiteras avec tout l'enthousiasme de tes débuts

Effectivement c'est la voix du nord.
Il m'a semblé lire sur le forum que le groupe donnait pas mal d'avantages aux contrats pro mais je ne veux pas m'avancer, j'attends de voir
Par contre je vais devoir prendre l'autoroute (payante) tous les jours dans un 1er temps et envisager de trouver un appart' sur place (et par là même quitter mon appart' sur lille) ça va pas être de la tarte
Restera encore à me loger pendant les jours passés à Lille pour la formation ...
Et pour les sujets style "repas des ainés" j'ai déjà donné, je suis correspondante dans un hebdo régional
mais j'peux bien donner encore un peu dans le domaine ^^
Merci pour cet éclaircissement !
Il m'a semblé lire sur le forum que le groupe donnait pas mal d'avantages aux contrats pro mais je ne veux pas m'avancer, j'attends de voir

Par contre je vais devoir prendre l'autoroute (payante) tous les jours dans un 1er temps et envisager de trouver un appart' sur place (et par là même quitter mon appart' sur lille) ça va pas être de la tarte

Restera encore à me loger pendant les jours passés à Lille pour la formation ...
Et pour les sujets style "repas des ainés" j'ai déjà donné, je suis correspondante dans un hebdo régional

Merci pour cet éclaircissement !
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- Messages : 16
- Inscription : 10 sept. 2007, 12:24
- Contact :
ESJ alternance télévision
Bonjour à tous,
Merci pour toutes vos infos. Je compte moi aussi me dégoter un contrat pro, ou passer par la voie apprentissage. Mais je crois que ça va être encore plus dur.. vu que je vise la télé (JRI). J'aimerais savoir si certains d'entre vous ont fait une formation JRI en alternance, proposée par l'ESJ Lille-Montpellier, CFJ ou encore l'IPJ?
Merci pour toutes vos infos. Je compte moi aussi me dégoter un contrat pro, ou passer par la voie apprentissage. Mais je crois que ça va être encore plus dur.. vu que je vise la télé (JRI). J'aimerais savoir si certains d'entre vous ont fait une formation JRI en alternance, proposée par l'ESJ Lille-Montpellier, CFJ ou encore l'IPJ?
Quand je les ai passés à l'IPJ en 2005 c'était assez fastoche, un peu pour la forme. Il fallait vraiment avoir passé six mois dans l'espace ou le coma pour ne pas pouvoir répondre aux questions. Il y en avait même une, du genre, les trois derniers livres que tu as lus. Plus des dépêches qu'il fallait transformer en brèves. Mais ça a pu changer (et n'enlève rien à la qualité ou l'intérêt de la formation). Le mieux n'est-il pas de se renseigner directement auprès des écoles?sarah29200 a écrit :Est-ce que quelqu'un à passé les tests d'entrée? Est-ce que c'était dur?