Eclipse ? a écrit :
Reste que l'argument que Jipé a rapidement évoqué, celui de conditions d'élevage et d'abattage décentes, reste intéressant. (...)
Sans revenir sur tout ce que tu as dit, (j'aime beaucoup les baisers qui, comme ma tante, piquent), je partage ce point de vue. Quand j'étais petit, y'avait un éleveur de moutons bio pas loin de la maison ; plutôt post-fleur de l'âge, assez babos, genre soixante huitard. C'était le seul type d'une région rurale qui abattait ses bestioles à la carabine 22 LR, avec lunette et silencieux, en plein champs. De manière à ce que cela traumatise le moins possible tant la bête (il visait la tête ; quoi, c'est glauque ? Allez visiter un abattoir, c'est de là que vient votre steack Eurest, m'en direz des nouvelles...) que le reste du troupeau. Comme disait Bianca, il devait aimer les moutons et le gigot, ce gars-là.
Je sais pas si c'est ça (pas seulement, sans doute), mais quelle qualité de bidoche !
Ceci dit, les modalités du traitement et de l'abattage , je sais pas comment dire, pas humain, ça n'a guère de sens, mais pas inhumain non plus des animaux sont un point tout à fait intéressant, ne serait-ce que gustativement. Ca a un rapport direct avec l'industrialisation de fermes devenues "exploitations" agricoles, avicoles, etccc, l'ajout d'additifs dégueu de toutes sortes dans l'alimentation animale, le bombardement aux traitements antibio, etccc. Politique agricole et réglementation en vigueur. Bref, me semble que c'est nettement, très nettement plus large que """l'anti-spécisme""", comme débat.
Sinon, y'avait des autocollants collés dans le métro voilà quatre-cinq ans, en mon jeune temps (de séminariste). L'un deux m'a marqué, tant il me faisait rigoler. Sur deux lignes :
"Les animaux sont nos amis.
Ne mangeons pas nos amis".