À ce sujet, voir : http://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9notercoco47 a écrit :[...] voici que depuis quelque temps il est systématiquement victime d'une contrepèterie qui le transforme en dénoter.
Perles de journalistes
Re: Perles de journalistes
Re: Perles de journalistes
Il faut voir les auteurs des citations données en exemple
Je pense qu'il est trop tôt pour parler de nouveau sens réel pour "dénoter".

Je pense qu'il est trop tôt pour parler de nouveau sens réel pour "dénoter".
renew, correcteur en herbe
Re: Perles de journalistes
Oui, vous avez raison, il faut voir ! Un article de L'Express.fr, un autre de Libération, une publicité de Castorama et, le comble, un extrait du Bulletin des administrateurs de Wikipedia, ce machin où l'on écrit comme on parle et qui est truffé de fautes grossières. Quand Wikipedia se réclame de l'autorité de… Wikipedia, on atteint le sommet de la rigueur.renew a écrit :Il faut voir les auteurs des citations données en exemple![]()
Je pense qu'il est trop tôt pour parler de nouveau sens réel pour "dénoter".
Quant à Larousse et au TLFi (le Bulletin de Wikipedia cité en exemple écrit quand a), ils font de la résistance et ignorent encore ce nouveau sens de détoner.
Re: Perles de journalistes
Quand La Dépêche du Midi laisse l'éditing à un stagiaire :
« Cet étudiant en comptabilité a trouvé un moyen peu ordinaire pour payer ses dettes à l'État : “ J'ai revendu de l'ecstasy pour pouvoir payer mes impôts qui arrivaient à échéance. ”
Le jeune homme a été pris en flagrant délit et arrêté par la police le 30 septembre sur le parking d'une boîte de nuit du Nord de Toulouse. Il était en pleine transaction avec un client dans une voiture. Ce fut sa première et sa dernière.
Un stock de 1 000 cachets
Le dealer amateur avait acheté un stock de comprimés sur ce même parking et espérait en tirer 1 000 euros. En perquisitionnant son studio d'étudiant, les policiers ont retrouvé une trentaine de comprimés d'ecstasy ainsi que du liquide. Le jeune homme, qui n'a pas le profil du délinquant d'habitude et qui n'est même pas consommateur, a laissé le procureur perplexe. »
Et quand un jeune émoulu corvéable à merci se charge en desk de réécrire l'article pour le compte de France TV info, qui se lance à l'assaut du Web :
« “ J'ai revendu de l'ecstasy pour pouvoir payer mes impôts qui arrivaient à échéance ”, a affirmé un étudiant en compatibilité. Ce jeune homme de 20 ans, jusque-là inconnu des services de police, a écopé de trois mois de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne), révèle La Dépêche du Midi, vendredi 24 octobre.
Une amende en plus de devoir payer son dû
Il a été pris en flagrant délit sur le parking d'une boîte de nuit, dès sa première transaction. “ En perquisitionnant son studio d'étudiant, les policiers ont retrouvé une trentaine de comprimés d'ecstasy ”, précise le quotidien toulousain. Le jeune homme espérait en tirer 1 000 euros.
« Cet étudiant en comptabilité a trouvé un moyen peu ordinaire pour payer ses dettes à l'État : “ J'ai revendu de l'ecstasy pour pouvoir payer mes impôts qui arrivaient à échéance. ”
Le jeune homme a été pris en flagrant délit et arrêté par la police le 30 septembre sur le parking d'une boîte de nuit du Nord de Toulouse. Il était en pleine transaction avec un client dans une voiture. Ce fut sa première et sa dernière.
Un stock de 1 000 cachets
Le dealer amateur avait acheté un stock de comprimés sur ce même parking et espérait en tirer 1 000 euros. En perquisitionnant son studio d'étudiant, les policiers ont retrouvé une trentaine de comprimés d'ecstasy ainsi que du liquide. Le jeune homme, qui n'a pas le profil du délinquant d'habitude et qui n'est même pas consommateur, a laissé le procureur perplexe. »
Et quand un jeune émoulu corvéable à merci se charge en desk de réécrire l'article pour le compte de France TV info, qui se lance à l'assaut du Web :
« “ J'ai revendu de l'ecstasy pour pouvoir payer mes impôts qui arrivaient à échéance ”, a affirmé un étudiant en compatibilité. Ce jeune homme de 20 ans, jusque-là inconnu des services de police, a écopé de trois mois de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne), révèle La Dépêche du Midi, vendredi 24 octobre.
Une amende en plus de devoir payer son dû
Il a été pris en flagrant délit sur le parking d'une boîte de nuit, dès sa première transaction. “ En perquisitionnant son studio d'étudiant, les policiers ont retrouvé une trentaine de comprimés d'ecstasy ”, précise le quotidien toulousain. Le jeune homme espérait en tirer 1 000 euros.
Ces technologies fabriquent une société qui détruit ce qui permet une vie décente.
Sous nos yeux, on voit le monde plonger dans le libéralisme.
Sous nos yeux, on voit le monde plonger dans le libéralisme.
Re: Perles de journalistes
Si vous saviez ce que je lis sur mon fil d'actu Facebook ! La presse web belge est championne en la matière. Je pense qu'ils s'en foutent complètement, en réalité.
Lu avant-hier, rédigé par un community manager de 12 ans et demi sans doute, à propos d'un article sur la nouvelle tronche de Renée Zellweger : "Jusqu'où va-t-on trop loin ?". Si si je vous jure !
Lu avant-hier, rédigé par un community manager de 12 ans et demi sans doute, à propos d'un article sur la nouvelle tronche de Renée Zellweger : "Jusqu'où va-t-on trop loin ?". Si si je vous jure !
Re: Perles de journalistes
Et je précise qu'il s'agissait du Soir quand même… pas d'un petit canard…
Re: Perles de journalistes
« Une femme qui avait tué son mari en 2012 après plusieurs dizaines d'années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels de ses propres filles, a été condamnée ce mardi à 10 années de réclusion par la cour d'assises du Loiret. »
Quelle horreur… !
Je parle de la virgule entre le groupe nominal sujet et le verbe…
Quelle horreur… !
Je parle de la virgule entre le groupe nominal sujet et le verbe…
Ces technologies fabriquent une société qui détruit ce qui permet une vie décente.
Sous nos yeux, on voit le monde plonger dans le libéralisme.
Sous nos yeux, on voit le monde plonger dans le libéralisme.
Re: Perles de journalistes
Plus horrible encore me semble être le "de ses propres filles" qui supposerait que ses filles ont commis les abus au lieu de les subir. "fait de coups et d'abus sexuel SUR ses propres filles" est tout de même plus juste. Non?PascalSR a écrit :« Une femme qui avait tué son mari en 2012 après plusieurs dizaines d'années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels de ses propres filles, a été condamnée ce mardi à 10 années de réclusion par la cour d'assises du Loiret. »
Quelle horreur… !
Je parle de la virgule entre le groupe nominal sujet et le verbe…
Re: Perles de journalistes
Sur iTélé jeudi soir, à propos du Burkina Faso : « La population proteste contre l'accaparation du pouvoir par le président Blaise Compaoré. »
Re: Perles de journalistes
Peut-on parler de perles ou de tics ? En tout cas d'effet de mode. Je veux parler de cette tendance actuelle qui consiste à employer des mots ronflants (et inappropriés) là où existent des équivalents plus simples (et corrects, eux). Exemple : volumétrie pour dire volume.
Ainsi, mercredi sur RTL, un journaliste nous a dit que l'anesthésiste emprisonnée après la mort d'une jeune femme au cours d'une césarienne souffrait d'alcoolémie. Et aujourd'hui, dans le Petit Journal de Canal+, un haut responsable monégasque nous a dit qu'on avait tiré vingt et un coups de canon pour le prince héréditaire.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire faux ?
Ainsi, mercredi sur RTL, un journaliste nous a dit que l'anesthésiste emprisonnée après la mort d'une jeune femme au cours d'une césarienne souffrait d'alcoolémie. Et aujourd'hui, dans le Petit Journal de Canal+, un haut responsable monégasque nous a dit qu'on avait tiré vingt et un coups de canon pour le prince héréditaire.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire faux ?
Re: Perles de journalistes
Dans la série, déjà évoquée ici, « Comme je suis cultivé, j'emploie des mots savants (mais inappropriés) », cette nouveauté dans une publicité à la radio : « La clémentine de Corse est la plus gustative des clémentines. »
Re: Perles de journalistes
Je me cite (je m'autocite, comme on dit aujourd'hui) :
Et ceci, pêché je ne sais plus où : « Du côté des entreprises, comme l’anticipaient les observateurs, l’action de groupe aura de lourdes conséquences réputationnelles auprès des consommateurs. »
coco47 a écrit :Peut-on parler de perles ou de tics ? En tout cas d'effets de mode. Je veux parler de cette tendance actuelle qui consiste à employer des mots ronflants (et parfois inappropriés) là où existent des équivalents plus simples (et corrects, eux). Exemple : volumétrie pour dire volume.
Ainsi, mercredi sur RTL, un journaliste nous a dit que l'anesthésiste emprisonnée après la mort d'une jeune femme au cours d'une césarienne souffrait d'alcoolémie. Et aujourd'hui, dans le Petit Journal de Canal+, un haut responsable monégasque nous a dit qu'on avait tiré vingt et un coups de canon pour le prince héréditaire.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire faux ?
Voici deux nouveaux et savoureux exemples. Le chef de cabinet de la Direction des Services Départementaux de l'Education nationale des Hauts-de-Seine a déclaré à propos des propos tenus par un professeur : « Il s'agit là d'une sortie de route, de mots inconvenants prononcés du tac au tac, sans réflexion, mais surtout sans intentionnalité, aucune, de livrer l'étudiant à une quelconque vindicte. »coco47 a écrit :Dans la série, déjà évoquée ici, « Comme je suis cultivé, j'emploie des mots savants », cette nouveauté dans une publicité à la radio : « La clémentine de Corse est la plus gustative des clémentines. »
Et ceci, pêché je ne sais plus où : « Du côté des entreprises, comme l’anticipaient les observateurs, l’action de groupe aura de lourdes conséquences réputationnelles auprès des consommateurs. »
Re: Perles de journalistes
Ségaline a écrit :Plus horrible encore me semble être le "de ses propres filles" qui supposerait que ses filles ont commis les abus au lieu de les subir. "fait de coups et d'abus sexuel SUR ses propres filles" est tout de même plus juste. Non?PascalSR a écrit :« Une femme qui avait tué son mari en 2012 après plusieurs dizaines d'années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels de ses propres filles, a été condamnée ce mardi à 10 années de réclusion par la cour d'assises du Loiret. »
Quelle horreur… !
Je parle de la virgule entre le groupe nominal sujet et le verbe…
Et pourquoi "propres" filles ?
Re: Perles de journalistes
Ils ont peut-être été influencés par le titre de Chateaubriand "Mémoires d'outre-tombe" dont le titre était à l'origine "Mémoires de ma vie" ?Vous avez raison, il s'agit de toute évidence d'une faute, même si, comme vous le dites, les auteurs sont libres de jouer sur les deux sens (après tout, Kersauson pourrait affirmer qu'il a écrit ce titre comme il écrirait Souvenirs salés, même si j'en doute puisqu'on a bien qu'une seule mémoire, mais plusieurs souvenirs…).
Re: Perles de journalistes
Il me semble que la discussion initiale portait sur le titre « Mémoires salées », dans lequel Mémoires était accordé au féminin. Cette erreur ne figure pas dans le titre de Chateaubriand.Zybe a écrit :Ils ont peut-être été influencés par le titre de Chateaubriand "Mémoires d'outre-tombe" dont le titre était à l'origine "Mémoires de ma vie" ?Vous avez raison, il s'agit de toute évidence d'une faute, même si, comme vous le dites, les auteurs sont libres de jouer sur les deux sens (après tout, Kersauson pourrait affirmer qu'il a écrit ce titre comme il écrirait Souvenirs salés, même si j'en doute puisqu'on a bien qu'une seule mémoire, mais plusieurs souvenirs…).