mijo a écrit :
Question 1 : en quoi un journaliste salarié d'une publication est-il plus libre qu'un indépendant qui vend ses articles à des "client" (vilain mot, n'est-ce pas). N'est-il pas au contraire tenu de suivre la ligne éditoriale de son employeur au risque de devoir donner sa démission si celle-ci ne lui convient plus à un moment donné ?
Il n'est pas plus "libre", ni moins. C'est évident.
Et ce n'est pas ce qui a été dit...
le journaliste (donc salarié, qu'il soit pigiste ou non) bénéficie surtout d'une couverture sociale (au sens large) plus protectrice, parce qu'il relève du Code du travail. Vilains mots que ceux de "protection sociale" n'est-ce pas ?
Question ? : une réflexion ci-dessus fait état du fait qu'un contrat de travail salarié est "bien" et qu'un contrat de prestation est "mal" (exploitation du travail) : nierez-vous l'importance du secteur de la sous-traitance dans le tissu économique et l'intérêt qu'il peut y avoir pour les deux parties à collaborer ?
Personne ne le nie. Ce serait stupide de le nier...
Quand un entreprise m'achète des articles pour son canard interne, je lui "vends" bien volontiers". C'est une forme de collaboration qui effectivement m'arrange autant qu'elle arrange mes clients. Et je n'en ai pas honte.
Mais il se trouve qu'
aujourd'hui , acheter" des articles destinés à être publiés dans un journal (et non un support de com) en les payant sur facture n'est pas légal. Les journalistes sont censés être payés en salaire, sauf si ce travail journalistique représente une part négligeable de leur activité professionnelle. Le paiement en "droits d'auteur" est alors le plus adapté dans ce cas précis.
D'ailleurs une personne s'inscrivant en tant qu'AE ou TNS ne peut pas le faire sous l'appellation "rédacteur de presse" et encore mois comme "journaliste"... Ce n'est pas par hasard, tu en conviendras.
Et les "rédacteurs" (ceux qui rédigent) contournent donc la loi en s'inscrivant comme "consultants en communication" ou "consultant éditorial". C'est ce qui me permet de facturer en toute légalité mes prestations en com d'entreprise.
Question 3 : le code du travail, les droits acquis sont-ils gravés dans le marbre ? Ne serait-il pas naturel qu'ils évoluent avec la société
C'est naturel évidemment...
Et il est bien connu que les "patrons de presse" s'emploient à faire voler en éclat le statut "protecteur' des journalistes. Je leur fais donc pleinement "confiance".

Je suis sûre qu'ils arriveront vite à leur fin ! Et d'autant plus qu'il sont soutenus par des professionnels qui n'y verraient aucun inconvénient.
Question 4 : vous savez écrire, mais savez vous lire ? Dès mon premier post, j'avais bien précisé que je ne visais nullement le statut de "journaliste".
Si tu pouvais éviter de faire passer les personnes ne partageant pas ton idéal pour des débilards, ce serait sympa.
Ce n'est pas tant le statut qui a fait réagir certains d'entre nous, mais l'activité...
Effectivement, tu n'as pas le statut de journalistes pro et tu n'es pas un journaliste pro.
Tu sembles plutôt être un "touche-à-tout" (secrétaire, rédacteur, traducteur...si j'ai bien compris.) qui gagne sa vie comme il peut et avec ce qu'il sait faire.
Tu as fait le choix de renoncer à une protection sociale qui pourrait d'être due en tant que journaliste pro. C'est ton affaire. Personne ici ne souhaite t'en empêcher.
Et ce n'est pas péjoratif, j'ai fait le même choix que toi. A ceci près que, par principe et par solidarité avec mes anciens confrères journalistes pro, je refuse tout paiement en honoraires ou en DA quand je travaille pour des entreprises de presse. La brèche est déjà suffisamment ouverte, je ne vais pas participer à l'ouvrir davantage.
En conclusion, il existe des lois et les lois sont faites pour être respectées tant qu'elles sont (encore) en vigueur...
Bye aussi... et bonne journée.