A quoi sert d'essayer d'effrayer les gens qui envisagent de devenir journaliste ? A part à les décourager ? Des domaines saturés, il y a en plein. Des domaines en pleine mutation, aussi. Mais cela ne doit pas suffire à faire reculer un candidat vraiment motivé ! Je connais un journaliste de PQR qui a passé un BTS audiovisuel et voulait bosser dans le cinéma. Mais avant même d'essayer, il s'est dit que c'était bouché, et s'est tourné vers la presse écrite. Quel renoncement ! Moi, je considère juste que ça veut dire qu'il n'avait pas vraiment envie de bosser dans le cinéma. Est-ce que le milieu était moins bouché quand Spielberg ou Ozon bidouillaient leurs premiers courts-métrages ? Non, et ils se sont acharnés. C'est valable aussi pour la presse !
Oui, il y a des gens dans les écoles qui ne trouveront jamais de boulot, qui galèreront comme pigistes ou qui s'emmerderont dans des postes mal payés. Mais il y en a aussi d'autres qui arriveront à vivre, feront des trucs ennuyeux et d'autres très chouettes. D'autres encore, peut-être, qui trouveront du boulot sans difficulté et puis décideront un jour d'aller cultiver du coton bio ou monter une chaîne de Lavomatic. Mais faut-il se laisser décourager d'avance ?
Quant à avoir "une âme de journaliste", il ne faut pas exagérer. Je pense être assez bien dans mon métier, mais si un jour, j'avais l'opportunité de faire la com d'une assoc ou d'une ONG dont j'adhère aux valeurs et au mode de fonctionnement, pourquoi pas ? Motsdoux a 19 ans ! Elle a quand même encore le droit d'être indécise ! Moi, j'hésitais bien entre la presse et les douanes...

(Et j'y pense encore parfois !)