A fait Sup de Co, Raff ? Ca fait longtemps, alors...
Publié : 09 mars 2004, 16:54
Bougez pas, j'en ai d'autres, des chiffres qui montent.
Rédigé par les services du ministre des Finances, ce papier compte nombre d'âneries et de contre-vérités flagrantes. Je cite :
- "Les dépenses sont maîtrisées" / "Les dépenses de l'Etat sont stabilisées d'une année sur l'autre"
- "Cette bonne gestion nous permet de poursuivre la baisse des impôts et des charges"
- "L'avenir est préparé", etccc.
Cf. papier Reuters. Tout cela est complètement faux. Les finances de l'Etat français se rapprochent bien rapidement de la faillite. Notons que la dette publique a augmenté de 9,5 % sur 2003, soit infiniment plus que la croissance du PIB mesurant les richesses. Le tout pour financer des dépenses de fonctionnement, pas de l'investissement. Pas mal. Ca m'a tout l'air d'être une super gestion, ça, effectivement.
Si on ramène cela à votre situation, ça donne : on réduit ton salaire, ton découvert rougit encore plus, on alourdit le crédit en banque, et on te dit que tout va mieux ! Fabuleux, non ?
Français, l'Etat doit en votre nom 980 milliards d'euros, soit environ 15.000 euros par tête de pioche (si on compte que nous sommes 60 millions). Accessoirement, ce chiffre de 15.000 euros ne cesse d'augmenter. Sûr qu'il est préparé, l'avenir... On claque de plus en plus d'argent qu'on n'a pas encore gagné, quelle meilleure de manière d'anticiper ?
Alors que vient l'heure de remplir votre déclaration d'impôts, je vous invite à lire avec attention l'espèce de document A3 couleur joint aux formulaires expédiés par Bercy, dont le titre est : "Maintenir le cap : encourager le travail, favoriser l'emploi, préparer l'avenir".PARIS, 9 mars (Reuters, 09/03/04, 09:20) - Les dérapages du déficit budgétaire et des comptes sociaux expliquent le creusement des déficits publics de la France en 2003 à 63,2 milliards d'euros contre 59,5 milliards en 2002, selon les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques publiées mardi par l'Insee.
"La dégradation des comptes publics concerne tous les secteurs institutionnels des administrations publiques. Les administrations de sécurité sociale sont toutefois les principales contributrices à cette croissance du déficit, notamment du fait de l'aggravation du déficit des régimes d'assurances maladie et chômage" indique l'Insee dans un communiqué.
Le besoin de financement des Administrations de sécurité sociale a atteint 9,4 milliards d'euros en 2003, en hausse de 5,3 milliards d'euros par rapport à 2002.
Le besoin de financement de l'Etat ressort quant à lui à 61,8 milliards d'euros, en hausse de 3,6 milliards par rapport à l'année précédente, dans un contexte de stagnation des recettes.
Les administrations publiques locales restent excédentaires, pour la huitième année consécutive. Mais, leur capacité de financement se réduit revenant à 1,6 milliards d'euros contre 2,7 milliards en 2002.
La capacité de financement des Organismes divers d'administrations centrales (ODAC) est aussi en repli, passant de 9,8 milliards d'euros à 6,1 milliards, principalement en raison d'abondements plus faibles au Fonds de réserve des retraites.
Les déficits publics ont représenté 4,1% du PIB en 2003 tandis que la dette publique a franchi la seuil des 60% du PIB à 63,0% du PIB, chiffres que le gouvernement avait notifié la semaine dernière à la Commission européenne, gardienne du respect du Pacte européen de stabilité et de croissance.
Ce dernier fixe un seuil maximal à 3,0% du PIB pour les déficits publics et de 60% du PIB pour la dette publique. Paris s'est engagé vis-à-vis de ses partenaires européens à ramener ses déficits publics sous le seuil des 3,0% du PIB en 2005.
La progression des dépenses publiques s'est infléchie en 2003 (+3,9% après la forte augmentation de 5,5% de 2002) sans toutefois permettre d'enrayer la hausse de la part des dépenses publiques dans le PIB, du fait de la faible croissance des recettes (+2,4% en 2003 après +2,0% en 2002).
Les dépenses publiques rapportées au PIB progressent pour la troisième année consécutive pour atteindre 54,7% après 53,6% en 2002 et 52,6% en 2001.
La décrue du taux de prélèvements obligatoires observée entre 2000 et 2002 s'est interrompue. Il remonte en effet légèrement à 43,9% du PIB contrer 43,8% en 2002. La dette publique s'établit à fin 2003 à 980 milliards d'euros, en hausse de 9,5% par rapport à 2002./MJ
Pour consulter le tableau, cliquer sur [nPAB000874]
Rédigé par les services du ministre des Finances, ce papier compte nombre d'âneries et de contre-vérités flagrantes. Je cite :
- "Les dépenses sont maîtrisées" / "Les dépenses de l'Etat sont stabilisées d'une année sur l'autre"
- "Cette bonne gestion nous permet de poursuivre la baisse des impôts et des charges"
- "L'avenir est préparé", etccc.
Cf. papier Reuters. Tout cela est complètement faux. Les finances de l'Etat français se rapprochent bien rapidement de la faillite. Notons que la dette publique a augmenté de 9,5 % sur 2003, soit infiniment plus que la croissance du PIB mesurant les richesses. Le tout pour financer des dépenses de fonctionnement, pas de l'investissement. Pas mal. Ca m'a tout l'air d'être une super gestion, ça, effectivement.
Si on ramène cela à votre situation, ça donne : on réduit ton salaire, ton découvert rougit encore plus, on alourdit le crédit en banque, et on te dit que tout va mieux ! Fabuleux, non ?
Français, l'Etat doit en votre nom 980 milliards d'euros, soit environ 15.000 euros par tête de pioche (si on compte que nous sommes 60 millions). Accessoirement, ce chiffre de 15.000 euros ne cesse d'augmenter. Sûr qu'il est préparé, l'avenir... On claque de plus en plus d'argent qu'on n'a pas encore gagné, quelle meilleure de manière d'anticiper ?