Message non lu
par loony » 19 oct. 2014, 20:13
Trouvé sur Internet :
"C'est bien l'ordre des mots dans la phrase qui fait que l'on accorde ou non le participe.
Citation : Grevisse §301 c)
Le complément d’objet direct est placé entre l’auxiliaire et le participe passé dans l’expression figée avoir toute honte bue, et aussi parfois chez les poètes, ou même en prose, par analogie ou par archaïsme : D’autres émotions, / Des biens, des maux, – des révolutions, – / Ont dans les cœurs sa mémoire effacée (Nerval, Odelettes, Grand’mère). — Mais la croix ne sera satisfaite que quand elle aura tout ce qui n’est pas la volonté de Dieu détruit (Claudel, Soul. de satin, cit. Damourette-Pichon, § 1178). — L’amour a nos âmes en une âme mêlées (R. Rolland, cit. Le Bidois, § 1063). — J’ai toute ambition résignée (Duhamel, Pierre d’Horeb, p. 96) [sur le modèle de avoir toute honte bue]. — Ayant petite fortune faite (M. Noël, Cru d’Auxerre, p. 92).
H1 : Les poètes classiques mettaient encore souvent l’objet direct entre l’auxiliaire et le participe : Mon pere est mort, Elvire, et la premiere espée / Dont s’est armé Rodrigue a sa trame coupée (Corn., Cid, III, 3). — J’ay maints Chapitres vûs (La F., F., II, 2). — Quelques soldats […] / Qui s’étant querellez les uns avec les autres, / Ont insensiblement tout le corps ébranlé (Rac., Théb., III, 4). — Cela était plus rare en prose : +Encore qu’il ait eu ce dessein formé (Pascal, Prov., V)"