Petite moisson du jour (mercredi 24 juillet) à la télévision.
Dans « Zone interdite », sur M6,
dénoter mis pour
détonner. Il est question d'un festival de musique métal qui dénote dans un paisible paysage de campagne.
Mireille Dumas nous annonçait
deux sagas familiales. Il me semblait pourtant que, par définition, une saga était toujours familiale…
Lors d'une promenade, je suis passé récemment dans l'île Saint-Louis, à Paris, devant l'hôtel Lambert, qui fut récemment victime d'un grave incendie. Cela m'a rappelé que j'ai entendu sur TF1, le jour de l'incendie, ceci, que j'avais noté :
« Voltaire, George Sand ou Chopin avaient foulé ces sols. Ce n’est donc pas une simple bâtisse qu’il faut remettre en état, c’est un bout d’histoire. » On appréciera l’élégance et la légèreté du style (remettre en état un bout d’histoire !). Ce qui m’intéresse ici, c’est le mot bâtisse employé avec le sens général et neutre de bâtiment, construction.
J’avais déjà noté dans le passé ce glissement sémantique. Par exemple, dans une pub pour un hôtel de luxe type Relais & Châteaux, il était question d’une
bâtisse du XVIIIe siècle. Dans une émission de télévision dont le sujet était « Les 20 plus belles maisons de France » et qui était présentée par Stéphane Bern, ce qui suffit à montrer que l’on était là dans le monde du luxe et du glamour, on évoquait
« une bâtisse possédant une âme ». Enfin, on a appris il y a quelques mois que Brad Pitt et Angelina Jolie avaient acheté
« une bâtisse dans un parc de 20 hectares ».
Disparue, la connotation péjorative du mot ! Pourtant, les dictionnaires sont unanimes. Le Pli définit ainsi le mot
bâtisse :
gros bâtiment sans caractère. Pour le Petit Robert, une
bâtisse est un
bâtiment de grandes dimensions (parfois avec l’idée de laideur). Le TLFi écrit à
Bâtisse :
Souvent péj. Construction quelconque, dépourvue de caractère.
Porcile a écrit :Ce que j’ai appris sur le sujet – à Formacom – est résumé dans ce passage d’Accords parfaits, mais Jouette et Thomas, entre autres, en parlent également : « On fait, généralement, la distinction entre l’accord au pluriel s’appliquant à des réalités géographico-politiques : les deux Corées (= il y a deux États distincts portant ce nom, comme il y avait deux Vietnams et deux Allemagnes), les trois Guyanes, les deux Amériques (= du Sud et du Nord), les Flandres (la française et la belge)… et l’invariabilité portant sur des distinctions internes, sociales, politiques, qui divisent une même ville, un même pays : (…) les deux France (ou plus) révélées par le référendum… »
J'ai bien compris cette leçon. Merci Porcile. Mais les paysans savoyards n'ont pas lu Girodet ni Thomas. D'où cette grande inscription dans un champ filmée par un hélicoptère lors du dernier Tour de France :
Les agriculteurs des Savoie. Or il s'agissait bien des deux
Savoies.