Message non lu
par coco47 » 15 févr. 2009, 04:07
Parmi les tics qui se répandent ces temps-ci, j’avais noté tâche au lieu de tache, que l’on voit de plus en plus fréquemment dans la presse. Voici venue la consécration avec ce gros titre du Figaro de vendredi dernier : “La grève en Guadeloupe fait tâche d’huile.” Il y a donc eu un rédac’ chef ou un chef de service pour écrire ce titre, un SR pour le saisir et un correcteur pour ne pas y trouver à redire. Vertigineux !
Et quelle origine trouver à cette faute qui devient à la mode ? J’ai ma petite idée, qui vaut ce qu’elle vaut. La voici : par son aspect graphique comme par sa prononciation traînante, â est moins net, moins tranché, moins “propre” que a, et donc colle mieux à l’idée de tache, de souillure. De sorte que, par un cheminement inconscient, a est devenu â. D’autres idées ?
Petit problème subsidiaire qu’illustre ce titre du Figaro : de plus en plus, en Guadeloupe, en Martinique remplacent à la Guadeloupe, à la Martinique. Pas bien grave, sauf peut-être pour les Antillais de la vieille école. Mais ça se corse quand, comme vendredi soir dans un bandeau défilant dans le bas de l’écran de LCI, on trouve en Réunion. Imaginez la formule en mode oral : un mouvement social en réunion, comme un vol en réunion, circonstance aggravante en droit pénal. Vive la grève en solitaire !
Et, dans le même genre, qui pourrait m’expliquer pourquoi on dit aujourd’hui (improprement) en Isère, en Ardèche, en Ille-et-Vilaine, mais pas en Aube, en Ain, en Indre, en Orne, en Oise… ?
A demain pour quelques nouveautés.
PS : Je me rends de ce pas sur le forum conseillé par Prof.