Salut Eric/Laurence
Invité a écrit : En effet, j’estime qu’aspirer - surtout aujourd’hui – vivre de la presse à plein temps est une attitude maintenant un peu conservatrice, voire idéaliste.
Ce genre de propos m'énerve profondément. Il émane en général de gens qui ne parviennent pas à vivre de la presse, et pensent donc que c'est le cas des autres. Vouloir simplement vivre de son métier serait "conservateur" ? Non, et beaucoup de pigistes le prouvent chaque jour.
En fait, je ne connais ni l’agence ni ses dirigeants, mais ce qui me séduit dès le début dans le projet de plate-forme d’Hirel, c’est qu’il fait appel à l’intelligence et au talent de chacun.
Je ne vois pas en quoi une plate-forme fait plus "appel à l'intelligence et au talent de chacun" que les formes plus traditionnelles (tu dirais "conservatrices") de la pige : il me paraît plus difficile, et bien plus formateur, d'essayer de convaincre un rédac'chef, de discuter pour tenter de comprendre ses souhaits, de modifier son idée première... que de poster un article et de croiser les doigts pour qu'un rédac'chef s'y intéresse.
Moi, je te dis franchement, je piaffe d’impatience d’être contacté par l’ACP, car j’ai plein de projets à leur proposer !
Alors pourquoi ne les proposes-tu pas directement aux journaux ?
Si déjà, tu es stressé et que tu commences à comptabiliser tes fins de mois, c’est pas la peine mon vieux – dans ce cas travaille dans la fonction publique (pas péjoratif dans ma bouche).
Petite question : as-tu un loyer à payer ? La passion, c'est bien, c'est même indispensable pour faire son métier avec plaisir. Mais on ne vit pas uniquement de passion.
Moi, je fais GRATUITEMENT depuis des années – avant je bossais comme journaliste pigiste dans la presse magazine - un vrai boulot de journaliste (chroniques, interviews) dans des webzines. Je ne regrette aucunement ce travail gratuit quej’ai fourni mais aujourd’hui ça ne m’intéresse plus.
Passer un papier gratos, c'est très facile : les journaux et webzines ne peuvent pas se montrer difficiles. Pour se faire payer un article, c'est autre chose.
Beaucoup de gens comme moi – correcteur, écrivain, traducteur, etc. - cherchent juste un travail complémentaire en Presse, sans revenu quantifiable et peuvent donc être très séduits par le projet de l’ACP.
Je crains que le journalisme puisse difficilement être un "travail complémentaire". Ceux qui le pratiquent en dilettante ont en effet toutes les chances de se planter. Il faut beaucoup s'investir pour trouver des sujets qui intéressent les journaux, et ça me semble difficilement compatible avec un autre boulot.