Alors là, Cilou, tu m'étonnes. Est-ce si différent pour les pigistes ? Pourtant d'après la convention, vous avez les mêmes droits que nous.
Oui, nous avons les mêmes droits (théoriquement). L'abattement de 30 % peut s'appliquer aux pigistes comme aux journalistes en poste. Théoriquement, chaque journaliste doit pouvoir choisir. Dans les faits, certains journaux tentent d'imposer cet abattement. Si tu as touché ton salaire complet quand tu étais malade, c'est que tu cotises sur 100 %, tout comme moi, d'ailleurs.
C'est peut-être dur à calculer, mais si tu as des piges régulières et plus d'un an d'ancienneté, tu dois au moins toucher pour une maternité le tarif sécu calculé sur ton brut.
Oui, je n'ai pas eu de problème pour mon congé de maternité. Justement parce que j'ai toujours cotisé sur 100 %.
N'oubliez pas que des piges pendant plus de trois mois, à un montant sensiblement comparable, équivalent à un CDI.
La loi parle de collaboration régulière, mais ne la définit pas. C'est donc la jurisprudence qui la définit, mais elle varie selon les jugements. En gros, avant trois mois, pas la peine d'espérer être considéré comme régulier. Après six mois, les chances sont grandes. Entre trois et six mois, c'est la loterie.
Ces abattements sont des sortes de subventions à la presse et ce n'est pas fait pour discriminer les journalistes. Si tu ne prends pas l'abattement fiscal, tu peux faire au réel à condition d'avoir de gros frais.
Tu confonds deux choses :
- l'abattement de 7650 euros pour frais d'emploi des journalistes. C'est en effet une sorte de subvention à la presse
- le fait de pouvoir cotiser sur 70 % ou 100 % du salaire. Ca paraît plus intéressant au départ (on touche un peu plus), mais dans les faits, ça l'est moins (on touche moins si on est malade ou enceinte). N'oublions pas que
le journaliste a le choix.