HELP! On veut m'éditer mais...
HELP! On veut m'éditer mais...
Bonjour,
Je souhaiterais avoir l'avis de personnes connaissant bien les rouages de l'édition.
Voilà, une petite maison d'édition s'intéresse à mon roman et souhaite le publier. Cette maison d'édition a été créée il y a quelques mois seulement et publie plus particulièrement des ouvrages de sciences humaines. Ils n'ont à ce jour publier que deux romans. C'est pour ces multiples raisons que l'éditeur me demande une contribution financière à hauteur de 600 euros. Dans le contrat, il est stipulé que j'obtiendrais 20% des ventes hors taxes.
Combien d'exemplaires puis-je espérer vendre ? Est-ce que je dois refuser le contrat (normalement, une maison d'édition à compte d'éditeur ne fait pas payer ses auteurs) ?
Merci de me répondre car je suis un peu perdue.
Je souhaiterais avoir l'avis de personnes connaissant bien les rouages de l'édition.
Voilà, une petite maison d'édition s'intéresse à mon roman et souhaite le publier. Cette maison d'édition a été créée il y a quelques mois seulement et publie plus particulièrement des ouvrages de sciences humaines. Ils n'ont à ce jour publier que deux romans. C'est pour ces multiples raisons que l'éditeur me demande une contribution financière à hauteur de 600 euros. Dans le contrat, il est stipulé que j'obtiendrais 20% des ventes hors taxes.
Combien d'exemplaires puis-je espérer vendre ? Est-ce que je dois refuser le contrat (normalement, une maison d'édition à compte d'éditeur ne fait pas payer ses auteurs) ?
Merci de me répondre car je suis un peu perdue.
Ça dépend de plusieurs choses : qui s'occupe de la promotion, eux ou toi ?
Si c'est eux, de quelle manière ? Par quels types de médias ? A quelle échelle ?
Dans quelles enseignes ton roman sera-t-il présent ? Librairies de quartier, structures moyennes ou autres Fnac ? Comment sera-t-il mis en avant ?
Et combien d'exemplaires seront imprimés dans un premier temps ?
Bref, beaucoup de questions auxquelles tu pourras trouver une réponse en recherchant comment sont diffusés les autres ouvrages parus à ces éditions.
Après, si toi-même dispose d'un bon réseau personnel et professionnel qui te permette de faciliter la diffusion de tes œuvres, c'est encore mieux.
Je n'y connais pas grand chose en législation, mais il est vrai que ça me semble étrange qu'on te demande de payer, autant faire dans l'auto-édition. J'ai peur qu'on n'essaye de t'appâter avec les 20% sur les ventes, mais je peux me tromper. Ceci dit, c'est intéressant si tu es sûre de pouvoir écouler une partie de la première (espérons!) fournée par tes contacts. Sinon, je ne tenterai pas à ta place, ça me semble risqué.
Si c'est eux, de quelle manière ? Par quels types de médias ? A quelle échelle ?
Dans quelles enseignes ton roman sera-t-il présent ? Librairies de quartier, structures moyennes ou autres Fnac ? Comment sera-t-il mis en avant ?
Et combien d'exemplaires seront imprimés dans un premier temps ?
Bref, beaucoup de questions auxquelles tu pourras trouver une réponse en recherchant comment sont diffusés les autres ouvrages parus à ces éditions.
Après, si toi-même dispose d'un bon réseau personnel et professionnel qui te permette de faciliter la diffusion de tes œuvres, c'est encore mieux.
Je n'y connais pas grand chose en législation, mais il est vrai que ça me semble étrange qu'on te demande de payer, autant faire dans l'auto-édition. J'ai peur qu'on n'essaye de t'appâter avec les 20% sur les ventes, mais je peux me tromper. Ceci dit, c'est intéressant si tu es sûre de pouvoir écouler une partie de la première (espérons!) fournée par tes contacts. Sinon, je ne tenterai pas à ta place, ça me semble risqué.
Aux remarques des deux précédents contributeurs, je me permettrai d'ajouter celles-ci :
- cette maison d'édition, avec seulement quelques mois d'existence, en est donc à ses balbutiements ; sans antériorité aucune, peut-on lui faire confiance ?
- il ne serait pas inutile que tu te renseignes sur le parcours professionnel des dirigeants : sont-ils issus du "métier" ? De quels faits d'arme peuvent-ils éventuellement se prévaloir ?
- il ne serait pas non plus inutile que tu contactes le Syndicat national de l'édition (SNE), dont tu trouveras aisément les coordonnées sur Internet, afin d'obtenir toute information à propos de cette maison d'édition, qui pourrait guider dans ta décision ;
- 600 euros te sont demandés, ce qui a priori paraît chose suspecte : d'abord, parce qu'il ne s'agit pas d'une pratique acceptable pour une maison d'édition digne de ce nom, ensuite parce que 600 euros ne semble correspondre à rien, au mieux, à une infime partie des frais d'impression de ton livre. Tu dois donc impérativement leur demander l'affectation qu'ils souhaitent faire de cette somme-là ;
- 20% sur les ventes ? Ca me semble considérable. Ce qui tendrait à me faire dire que ces gens-là sont, au mieux, de sympathiques hurluberlus, au pis, des gens à la probité suspecte.
- cette maison d'édition, avec seulement quelques mois d'existence, en est donc à ses balbutiements ; sans antériorité aucune, peut-on lui faire confiance ?
- il ne serait pas inutile que tu te renseignes sur le parcours professionnel des dirigeants : sont-ils issus du "métier" ? De quels faits d'arme peuvent-ils éventuellement se prévaloir ?
- il ne serait pas non plus inutile que tu contactes le Syndicat national de l'édition (SNE), dont tu trouveras aisément les coordonnées sur Internet, afin d'obtenir toute information à propos de cette maison d'édition, qui pourrait guider dans ta décision ;
- 600 euros te sont demandés, ce qui a priori paraît chose suspecte : d'abord, parce qu'il ne s'agit pas d'une pratique acceptable pour une maison d'édition digne de ce nom, ensuite parce que 600 euros ne semble correspondre à rien, au mieux, à une infime partie des frais d'impression de ton livre. Tu dois donc impérativement leur demander l'affectation qu'ils souhaitent faire de cette somme-là ;
- 20% sur les ventes ? Ca me semble considérable. Ce qui tendrait à me faire dire que ces gens-là sont, au mieux, de sympathiques hurluberlus, au pis, des gens à la probité suspecte.
+1Sandorf a écrit :Une réponse simple : pour éditer un livre un auteur ne doit rien payer. CQFD
Donc cette soit disant maison d'édition est à fuir !
soit c'est une maison sérieuse, qui publie à compte d'éditeur, soit il font partie de ses charlatans qui hantent le milieu depuis des lustres et qui font du compte d'auteur.
Il y a fort à parier qu'ils n'ont pas, non plus, de diffuseurs, donc ça veut dire qu'ils vendent leurs livres eux-même, donc ça veut dire qu'ils n'en vendent pas (ou presque pas).
On le dit et on le répète : UN AUTEUR NE PAYE RIEN POUR SE FAIRE PUBLIER ! JAMAIS !
Un éditeur à compte d'auteur ne vit que de l'argent que les auteurs lui versent. (En général 2 000 à 3 000 euros pour un livre de 250 pages.) Ce que devient le livre (d'ailleurs mal corrigé, mal mis en page et mal imprimé), il s'en fiche ! Il ne va pas s'emm… avec la diffusion. Ainsi, la Société des Ecrivains se contente d'envoyer à quelques libraires un catalogue constitué de vagues notices, et demande à ces libraires de passer commande au vu de cette information, sans avoir lu dix lignes du livre, sans l'avoir eu en main ! Autant dire que les libraires ne se bousculent pas pour commander.
Alors on le redit : UN AUTEUR NE PAIE PAS POUR ETRE EDITÉ. S'il croit vraiment en son texte, il le publie lui-même en auto-édition. C'est-à-dire qu'il le corrige ou le fait corriger, qu'il le met en pages (ou le fait mettre…), qu'il réalise (ou fait…) sa couverture, qu'il écrit sa 4e de couv' et remet le tout à un imprimeur. A titre d'info, l'Imprimerie Jouve (voir le site "Imprimer mon livre") imprime 210 exemplaires d'un livre de 300 pages pour 1 000 euros, avec une excellente qualité (exemple vécu). Reste à le diffuser, ce qui nous ramène au cas précédent puisqu'il est acquis qu'un éditeur à compte d'auteur ne diffuse RIEN.
Si le livre est bon et se vend ne serait-ce qu'à 150 ex., on s'y retrouve largement.
Alors on le redit : UN AUTEUR NE PAIE PAS POUR ETRE EDITÉ. S'il croit vraiment en son texte, il le publie lui-même en auto-édition. C'est-à-dire qu'il le corrige ou le fait corriger, qu'il le met en pages (ou le fait mettre…), qu'il réalise (ou fait…) sa couverture, qu'il écrit sa 4e de couv' et remet le tout à un imprimeur. A titre d'info, l'Imprimerie Jouve (voir le site "Imprimer mon livre") imprime 210 exemplaires d'un livre de 300 pages pour 1 000 euros, avec une excellente qualité (exemple vécu). Reste à le diffuser, ce qui nous ramène au cas précédent puisqu'il est acquis qu'un éditeur à compte d'auteur ne diffuse RIEN.
Si le livre est bon et se vend ne serait-ce qu'à 150 ex., on s'y retrouve largement.
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- Contact :
lulu.com
Bonjour,
je réponds concernant le post de Eric H., qi fait mention d'un site internet lulu.com
je viens d'y jeter un oeil, ça m'a l'air intéressant tout ça... mais petite question, à laquelle je ne sais si on pourra me répondre : les services que proposent ce site sont payants, OK, mais les gens qui proposent ces services, comment font-ils ? Où se sont-ils inscrits, quelles conditions, etc... ?
merci de votre réponse.
(sinon je suis d'accord, un éditeur ne doit pas faire payer pouré diter en toute logique)
je réponds concernant le post de Eric H., qi fait mention d'un site internet lulu.com
je viens d'y jeter un oeil, ça m'a l'air intéressant tout ça... mais petite question, à laquelle je ne sais si on pourra me répondre : les services que proposent ce site sont payants, OK, mais les gens qui proposent ces services, comment font-ils ? Où se sont-ils inscrits, quelles conditions, etc... ?
merci de votre réponse.
(sinon je suis d'accord, un éditeur ne doit pas faire payer pouré diter en toute logique)
Un seul conseil, effectivement : ne jamais payer.
C'est triste à dire, mais les margoulins qui exploitent les espoirs des auteurs débutants sont légion. Une seule solution pour ne pas se faire avoir : ne rien débourser. Jamais.
Ajoutons qu'un ouvrage publié avec participation financière de l'auteur, même partielle, ne donne pas droit au statut d'écrivain. Entre autres, cela ne permet pas de recevoir une aide du CNL, ni de participer aux divers prix et résidences d'auteur offerts ici ou là. En d''autres termes, cela ne compte pas, pour personne.
C'est triste à dire, mais les margoulins qui exploitent les espoirs des auteurs débutants sont légion. Une seule solution pour ne pas se faire avoir : ne rien débourser. Jamais.
Ajoutons qu'un ouvrage publié avec participation financière de l'auteur, même partielle, ne donne pas droit au statut d'écrivain. Entre autres, cela ne permet pas de recevoir une aide du CNL, ni de participer aux divers prix et résidences d'auteur offerts ici ou là. En d''autres termes, cela ne compte pas, pour personne.
Statut d'écrivain ? Euh...le droit d'être payé, et, trois fois hélas, d'une manière légale, en droits d'auteur (AGESSA), sans, sauf à atteindre certaines sommes, cotiser à la retraite ni aux Assedic ? Drôle de statut, et injustice criante : contrairement à l'affiliation aux AGESSA - mais cela nécessite certains montants de revenus en droits d'auteur -, l'assujetissement aux AGESSA te fait obligation de verser au pot, sans percevoir le début d'un avantage social...PHK a écrit :Ajoutons qu'un ouvrage publié avec participation financière de l'auteur, même partielle, ne donne pas droit au statut d'écrivain