"ok, je te prends 3 sujets" (les plus difficiles, nécessitant du temps pour de l'investigation, souvent des dossiers); "c'est à rendre dans 10 jours".
Cà, je connais, mais cà a toujours été le lot du pigiste fiable: c'est lui qu'on appelle en dernière minute quand il faut remplir un canard !
Comme il est fiable, il va se défoncer pour livrer un bon boulot, et décrocher encore d'autres commandes
Pour moi, çà marche pas trop mal en ce moment, pas mal de sujets autoproduits vendus et même des commandes (ce que j'ai peu dans mon domaine...).
Mais les titres avec lesquels je collabore sont moins nombreux qu'avant, certains ont carrément mis la clé sous la porte, d'autres avec qui je travaillais essaient de tout faire en interne, et les titres étrangers qui me permettaient de rentabiliser mes productions sont devenus encore plus frileux...
Ceux qui restent oscillent entre restructurations, restrictions, licenciements, ce qui finalement semble laisser de la marge pour faire travailler des pigistes.
Le pigiste, solution à la crise de la presse ? On verra, mais on peut quand même s'inquiéter quand on voit que sous le code Rome de l'ANPE (32211 je crois) des professions de la presse, on trouve les ... correspondants de presse. C'est tentant pour un employeur, non ?
Je n'ai pas encore trouvé d'offres de piges pour autoentrepreneurs mais çà ne devrait pas tarder...
Quant à la pige photo, payée en salaire, elle devient bien rare, entre les auteurs qui parfois ne travaillent que pour la presse, et les microstocks où les photos seront bientôt gratuites (il y en a déjà ...).
Bref, optimisme (très) mesuré au présent, pessimisme, ou tout du moins inquiétude pour l'avenir ...